Tout savoir sur l’insuffisance cardiaque

Définition de l’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est une incapacité du coeur à assurer un débit sanguin suffisant pour subvenir aux besoins métaboliques de l’organisme, comme l’oxygène. Le sang met donc plus de temps à passer dans les artères entraînant un reflux du sang en sens inverse, obligeant le muscle cardiaque à augmenter les volumes qu’il doit éjecter pour assurer sa fonction.Pour définir l’insuffisance cardiaque, trois critères sont retenus :

– perte de la valeur fonctionnelle de la pompe cardiaque.
– diminution d’apport sanguin et d’oxygène aux tissus périphériques.
– diminution de la valeur fonctionnelle de la pompe est à l’origine de l’insuffisance d’apport de sang aux tissus.

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Ce trouble se retrouve dans les situations d’effort ou bien au repos. Il s’agit d’un problème de santé publique dans les pays occidentaux. Elle concerne tous type de population : hommes, femmes, enfants.

Les deux types d’insuffisance cardiaque

1 – Insuffisance cardiaque ventriculaire gauche

Ses causes sont fréquemment liées à l’augmentation de la pression du ventricule gauche (hypertension artérielle, rétrécissement aortique)  et la diminution de contraction du myocarde ventriculaire gauche.


2 – Insuffisance cardiaque ventriculaire droite

C’est souvent la suite de l’insuffisance cardiaque gauche, par le biais de l’augmentation de la pression pulmonaire qui s’oppose à l’éjection du sang du ventricule droit.

Symptômes et complications

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque sont :
– une dyspnée (essouflement) à l’effort, qui peut s’aggraver en se manifestant même en position allongée. C’est donc un signe d’aggravation majeure.
– une polypnée qui se caractérise par une augmentation de la fréquence respiratoire, avec une diminution du volume courant.
– une tachycardie (tentative d’adaptation cardiaque).
– une fatigue importante (asthénie).
– une baisse du débit cardiaque.L’insuffisance cardiaque peut associer l’insuffisance droite et gauche, ce qui entraîne des oedèmes aiguës du poumon (OAP) et des oedèmes déclives des membres inférieurs. Si elle n’est pas traitée, l’insuffisance cardiaque peut induire de graves complications : arythmie, arrêt cardiaque, embolie pulmonaire. A long terme, l’insuffisance cardiaque peut endommager le foie et les reins.  Les complications les plus fréquentes sont les fibrillations auriculaires (troubles du rythme), l’insuffisance rénale et enfin l’insuffisance cardiaque décompensée où le mécanisme nerveux ou rénal peut être défectueux pour maintenir le débit cardiaque.  

Indicateur à suivre

Le débit cardiaque normal est de 5L/min et la pression dans l’oreillette gauche (POG) égale à 0 mmHg. L’électrocardiogramme peut dépister une éventuelle cause ischémique ou une modification du volume des cavités cardiaques.Le dosage des gaz du sang (prélèvement dans l’artère radiale au niveau du poignet) peut retrouver une hypoxémie.

Les 5 conseils alimentaires pour minimiser les risques

1 – Évitez les repas trop copieux

Oubliez les repas trop lourds à digérer et qui sollicitent le coeur. Il est préférable de faire plusieurs petits repas dans la journée. Idéalement, après le repas, reposez-vous pour diminuer le travail cardiaque lors de la digestion. 

2 – Limitez fortement votre apport sodé

Évitez de consommer des produits salés, tels que le fromage, charcuteries, pains, biscuits apéritifs… De façon modérée ou strictement selon la gravité et le degré de la pathologie.

3 – Augmentez vos apports en potassium

Un traitement médicamenteux peut entraîner une perte de potassium. Il est donc nécessaire d’augmenter vos apports en potassium : pomme de terre, chocolat, germe de blé, fruits secs…

4 – Consommez des aliments riches en antioxydants

Les aliments riches en antioxydants ou ayant des propriétés anti-inflammatoires sont recommandés chez les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque : fruits, légumes, noix, ail…

5 – Faites le plein de fibres

À favoriser : fruits, légumes, aliments complets, graines oléagineuses.

Ces conseils ne sauraient dispenser d’une visite chez une diététicienne pour de plus amples explications.

Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.

Sources

Fédération française de Cardiologie.
 C. Carip et V. Liégeois, Physiopathologie : bases physiopathologiques de la diététique,  Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2000.

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